À l’occasion de la présentation en conseil municipal du rapport de la Chambre régionale des comptes, Laure Thibault, cheffe de file de notre groupe d’opposition, a pris la parole pour rappeler une évidence trop souvent oubliée : la rigueur comptable ne suffit pas à faire un projet de ville.
Le maire s’est longuement félicité d’un rapport qu’il a présenté comme un satisfecit. Pourtant, à la lecture attentive du document, il apparaît que la CRC elle-même nuance fortement ce tableau flatteur. Le rapport parle certes d’une gestion sérieuse, mais il pointe surtout une absence d’ambition, un manque de vision stratégique et une efficacité très relative des politiques publiques menées.
- Une ambition en décalage avec ce qui a été réalisé.
- Une fiabilité de la prospective qui se pose.
- Une fragilité du pilotage des dépenses d’investissement.
Autant de formules extraites du rapport qui mettent en lumière un mode de gestion centré sur le court terme, sans réelle planification, ni évaluation.
La ville dépense moins que ses voisines, avec seulement 217 € par habitant en dépenses d’équipement, contre 394 € dans les communes de taille similaire. Des documents budgétaires incomplets, un contrôle interne inexistant, des engagements hors bilan non recensés : la Chambre dresse un constat sans appel sur le manque d’outils de pilotage modernes.
Sur les politiques publiques, l’absence d’évaluation est également dénoncée. On reconduit, mais on ne questionne pas. On agit sans mesurer l’impact réel pour les Boisséens.
- Une analyse des publics à l’état d’ébauche.
- Une reconduction des tarifs sans réinterrogation des objectifs.
Concernant les services aux familles, rien n’a été repensé depuis des années, alors même que la population évolue, que les besoins changent, que les précarités augmentent.
Enfin, s’il est louable de préserver la stabilité financière, cela ne doit pas justifier l’immobilisme. L’ambition doit être au rendez-vous. La rigueur n’est pas l’ennemie du dynamisme, au contraire.
« La commune est volontaire pour s’engager dans la mise en place d’un contrôle interne », note la Chambre.
Volontaire… après 17 ans de mandat !
Ce rapport n’est pas un blanc-seing. C’est un rappel à l’ordre. Boissy-Saint-Léger a besoin d’une gestion prévisible et structurée, mais aussi d’un souffle politique. Une municipalité qui planifie, innove, évalue, et répond concrètement aux besoins des habitants.
C’est tout le sens de notre engagement pour 2026.

