Un départ précipité, une promesse brisée. En avril 2024, le Géant Casino fermait définitivement ses portes dans le quartier de la Haie-Griselle. Un choc pour les habitants, mais vite atténué par les promesses rassurantes du maire : « Ce n’est qu’une affaire de trois semaines », affirmait-il alors. Intermarché devait reprendre les lieux rapidement. Pourtant, quelques mois plus tard, le couperet tombe : le groupe abandonne purement et simplement le projet.
Silence gênant à tous les étages
Ce désengagement brutal a laissé les Boisséens sans explication. Aucun communiqué, aucune motion, aucun mot pour les riverains qui perdent un service essentiel. Pire encore, à la même période, Intermarché annonce également la fin de la gratuité des livraisons à domicile, un service pourtant largement mis en avant par la municipalité quelques semaines auparavant. Silence radio là aussi.
Un quartier sans commerce, un maire sans solution
Le 12 avril 2025, lors de l’inauguration de l’esplanade Joséphine Baker, le maire tente de rassurer : « Une solution sera annoncée très prochainement ». À ce jour, aucun projet n’a été dévoilé, et le local commercial reste désespérément vide. La promesse de continuité commerciale formulée dès 2018 s’est évaporée, comme tant d’autres.
La Haie-Griselle livrée à elle-même
La fermeture du seul supermarché accessible à pied dans ce quartier conçu sans dépendance à la voiture a laissé des centaines de riverains isolés. Personnes âgées, familles, habitants sans véhicule : plus aucun commerce alimentaire de proximité, ni pour les anciens habitants, ni pour les nouveaux arrivants de la Charmeraie.
Un projet d’urbanisme aux airs de coquille vide
Le projet de la Charmeraie était présenté comme le grand projet d’aménagement urbain des trois mandats du maire : 650 logements, des commerces en pied d’immeuble, un quartier repensé. Aujourd’hui, seuls la pharmacie et le boucher ont repris leur place. Le local prévu pour le supermarché est vide, malgré les financements publics engagés. Boissy est encore une fois l’exception dans une région où ce genre de projet aboutit rarement à un tel échec.
Des questions sans réponse, des responsabilités à établir
Pourquoi Intermarché a-t-il renoncé ? Est-ce lié à l’ouverture d’un autre magasin en centre-ville ? À une désertification commerciale croissante à Boissy ? Ou à une incapacité à sécuriser le projet ? Quoi qu’il en soit, ce fiasco municipal a un coût : pour les commerçants, les riverains, et l’ensemble des Boisséens qui voient leurs impôts financer des locaux vides.