Hier soir, lors de la réunion sur le plan de circulation en centre-ville, nous avons eu le droit à une grande soirée de démocratie participative… façon Boissy-Saint-Léger.
Au programme : un PowerPoint illisible de loin, des chiffres flous, aucune précision sur la méthode de comptage, et un cabinet d’étude qui avoue tranquillement ne pas avoir interrogé les commerçants sur l’impact économique de ces 6 mois d’expérimentation. Autant dire que le « bilan » ressemblait plus à un brouillon qu’à une analyse sérieuse.
Les riverains ont posé des questions précises. Les réponses ? Discrètes. Très discrètes. On pourrait presque croire qu’on assistait à un concours d’esquive.
Et puis, soudain, sans prévenir : renversement de situation.
La réunion d’information se transforme en vote à main levée. Surprise ! Résultat : on garde le plan de circulation. Enfin… une version « améliorée ».
Quelles améliorations ? Pourquoi celles-ci ? Sur la base de quoi ? Mystère. Même le PowerPoint semblait hésiter.
Rappelons que moins de 1 % de la population était présente, dans une salle largement remplie d’élus et de sympathisants du maire. Six mois d’essai, des ateliers annoncés partout… pour finir avec un vote improvisé et des slides illisibles. De la participation façon prestidigitation. Une vraie masterclass de démocratie participative 2.0. Nous attendons avec impatience la prochaine innovation démocratique de la municipalité, après le budget participatif non participatif, ils ont de la ressource !
Mais au-delà du sourire que cette mise en scène pourrait provoquer, il y a une réalité : ces décisions prises à la hâte ont un impact bien réel sur le quotidien de milliers de Boisséens.
Heureusement, les Boisséens auront bientôt l’occasion de voter pour de vrai. En mars, lors des élections municipales. Un vote sans pièges, sans improvisation, sans coulisses. Juste des urnes, et la démocratie qui fonctionne comme prévu.

