En décembre 2021, la majorité municipale a voté l’extension de l’intervention de l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France (EPFIF) sur l’ensemble du tissu urbain de Boissy-Saint-Léger. Une décision lourde de conséquences, mais peu expliquée aux habitants.
EPFIF : un outil d’aménagement… à double tranchant
L’EPFIF est un établissement public qui agit pour le compte des collectivités locales afin de faciliter la construction de logements, notamment sociaux. Il peut, pour cela :
- Préempter des terrains et biens immobiliers, parfois contre la volonté des propriétaires.
- Le faire au prix fixé par les domaines, souvent 20 % inférieur au prix du marché.
- Revendre ces terrains à des promoteurs pour y développer des programmes immobiliers.
En d’autres termes, si vous êtes propriétaire à Boissy, vous pouvez désormais voir votre bien préempté, y compris dans des quartiers jusqu’ici résidentiels et tranquilles.
Tous les quartiers sont concernés
Depuis ce vote, toute la ville est placée sous “veille foncière” :
- Du centre-ville à la Haie Griselle.
- Des abords de la RN19 à la rue de Paris.
- Et même des quartiers pavillonnaires comme le Bois Clary, sans aucun signe de spéculation ou de vacance anormale.
C’est une pression foncière injustifiée qui fragilise la confiance des propriétaires et risque de favoriser une urbanisation massive sans vision d’ensemble.
Une autre voie était possible
Face à cette dérive, nous avons fermement dénoncé cette décision, prise sans véritable concertation et sans analyse fine des besoins réels de la ville.
Car s’il avait vraiment voulu protéger Boissy, le maire aurait pu :
- Adopter un PLU plus protecteur dès 2018, en limitant la hauteur et la densité des constructions.
- Refuser l’extension systématique du périmètre EPFIF, comme l’ont fait d’autres communes voisines soucieuses de préserver leur équilibre urbain.
- Soutenir les propriétaires et les riverains, au lieu d’exposer toute la ville à des logiques de préemption et de densification brutale.
Ce n’est pas une fatalité
L’avenir de Boissy ne peut pas se résumer à une succession de projets immobiliers décidés dans l’urgence. Il est temps de reprendre la main sur l’aménagement de notre ville, avec :
- Une vision cohérente et respectueuse de l’identité de chaque quartier.
- Une vraie concertation avec les habitants.
- Un encadrement plus strict des opérations foncières et immobilières.
Cette décision sur l’EPFIF montre, une fois de plus, qu’à défaut de planifier, la majorité municipale subit. Et ce sont les Boisséens qui en paient le prix.