Le maire, les fleurs… et le timing parfait ou quand le maire redécouvre l’existence du marché et des commerçants… à dix mois des élections.
Il y a des traditions qui ne changent pas à Boissy. Les mamans ont droit à leurs fleurs, et le maire, lui, a droit à son petit bain de foule… mais seulement quand l’agenda électoral lui en donne l’opportunité.
Ce dimanche, pendant que les commerçants du marché de la Ferme, avec leurs propres moyens, offraient une rose à chaque maman dans un bel élan de générosité, voilà que – surprise ! – le maire et son équipe arrivent, les bras chargés de roses estampillées “municipalité”.
Financement public, sourire ultra-bright, caméras pas loin : tout y est.
À croire que les élus redécouvrent les joies du marché tous les six ans. Une coïncidence sans doute… comme en 2020, où une distribution de muguet avait été organisée en pleine crise du Covid. Oui, en plein confinement, quand on demandait aux habitants de ne surtout pas sortir, certains sortaient… avec des fleurs.
Ce dimanche, rebelote : même mise en scène, même réflexe. Et tant pis si, en amont, les affiches des commerçants auraient mystérieusement disparu des étals. Pure coïncidence, évidemment.
Ce soudain amour des fleurs est touchant. Mais après des années de silence, de loyers augmentés sans explication, de refus de dialogue avec l’association des commerçants… disons que le bouquet a un parfum d’électoralisme un peu fané.
Les Boisséens ne sont pas dupes. Le marché mérite mieux qu’un décor de campagne.