Après les coups de feu qui ont frappé le quartier, le maire et le conseil municipal, réunis en conclave un dimanche soir, avaient décidé d’organiser un conseil municipal exceptionnel pour débattre sur la sécurité. Il n’aura pas lieu !
A la place, une parodie de débat s’est tenue hier soir au conseil municipal suite à un vœu proposé par le maire tard dans la soirée, demandant des moyens supplémentaires pour le commissariat de Boissy. Rien de nouveau donc puisque cela a déjà été demandé dans un courrier au Préfet, un communiqué de presse, une petite marche et lors de la récente visite du Préfet.
Le débat avec les citoyens ? Circulez, il n’y a rien à voir !
Selon le maire, la sécurité est uniquement l’affaire de l’Etat, point barre ! Son argument : « hors de question que les Boisséens paient le désengagement de l’Etat ». Pourtant dans le même conseil municipal, il crée une agence postale communale pour pallier le choix absurde et unilatéral du groupe La Poste de fermer le bureau annexe de L’Orangerie. Cohérence ?
Bref, s’est tenu hier un semblant de débat digne du Grand débat national, dont on connaissait les conclusions avant même qu’il ne commence !
Nous regrettons que les habitants de la Haie Griselle soient privés de la parole sur cette question qui les concerne et que le maire se soit contenté d’une marche, d’une visite avec le Préfet et d’une réunion avec la commissaire autour de gens triés sur le volet ! C’est un rendez-vous manqué avec la population de la Haie Griselle et bien au-delà qui ne demandent qu’à vivre en sécurité.
Mais quoi d’étonnant quand on sait que le maire a récemment dénoncé une forme de « psychose chez les habitants » dans un article du Parisien (20 mai 2019) consacré à l’enfer des riverains après les fusillades à la Haie Griselle ?
Non seulement ses propos sont blessants mais ils sont avant tout méprisants face à la peur justifiée des riverains !
Si le débat devra être impérativement engagé pour mettre en place des actions concrètes afin de sécuriser le quotidien des Boisséeens, nous devons tous, et en priorité les responsables politiques, leur apporter avant tout une solidarité collective sans faille en respect à leurs souffrances.
Nous ne tolèrerons jamais qu’un élu, qui plus est responsable de la sécurité de sa ville, se permette de culpabiliser des riverains victimes de cette situation qui sont en droit d’exprimer leurs peurs et d’exiger un cadre de vie digne et sécurisé.
Nous constatons avec regret qu’à l’approche des élections municipales, et comme par le passé, des élus de la majorité municipale s’éloignent soudainement du maire en place en tentant de se racheter une nouvelle virginité sur le dos des citoyens alors qu’ils sont comptables de toutes les orientations politiques qui ont conduit à cette situation. Ces tentatives perpétuelles d’insulter l’intelligence des Boisséens ne sont pas dignes de leur statut d’élu.
Pendant que certains élus se contentent de venir faire un petit tour à la Haie Griselle pour apparaitre sur des photos, les membres de l’association Engagés pour Boissy sont tous mobilisés et participent actuellement à des initiatives citoyennes à la Haie Griselle. Lors d’une réunion avec des riverains, j’ai proposé aux associations présentes d’exiger que la cellule psychologique soit accessible au cœur de notre quartier et non pas à l’hôpital Henri Mondor à Créteil et qu’un accompagnement soit effectué dans les écoles du quartier afin que les enfants puissent bénéficier d’une réelle prise en charge.
Toute l’équipe d’Engagés pour Boissy apporte son soutien sans faille aux riverains de la Haie Griselle, beaucoup d’entre nous étant concernés directement puisque résidant dans ce quartier qui mérite beaucoup mieux que cette réputation de « psychose chez les habitants ».